– Mords-la et marque-la, je te l’autorise, répéta Laurent.
Lorsqu’Alban s’inclina vers mon cou, je fermai les yeux en priant pour qu’il ne cède pas. Le tableau était désolant : deux vampires se tenaient penchés sur moi, prêts à me sucer le sang, un sang qui essayait tant bien que mal de rester en moi, de se renouveler malgré les nombreuses morsures que j’avais subies en quarante-huit heures.
– Je suis désolé, souffla Alban avant de planter ses crocs dans ma chair.
Sa succion était forte, et lorsque Laurent prit mon poignet pour y planter les siens, je me perdis dans une pénombre ressemblant à un enfer douloureux.