Séverine Thevenet

Il était une fois une marionnette qui, s’ennuyant dans sa vie quotidienne pris son sac à dos et partit explorer une contrée belle et sauvage… la très belle Islande.



Dans ce conte visuel, il n’y a pas grand-chose à garder. Personnellement je ne m’attendais pas à grand-chose certes, mais au moins à de belles photos de ce sublime pays.



Trop de subtilité tue-t-elle la subtilité ? J’ai trouvé ce livre très simplet.

Alors oui ce livre est à destination des enfants, qui doit être raconter par ses parents mais quand même ! L’idée de base est bonne, très bonne mais une immersion plus profonde aurait été à mon avis souhaitable.



Je suis peut-être trop dur mais vraiment c’est une déception. Je n'ai pas accroché. Et dire que ce livre vaut la modique somme de 15,80€. A décharge le livre est très beau, le papier est de qualité et la matière est agréable au toucher.

"Et moi" de Séverine Thevenet et Anne Coupvent est un autre titre de chez l'éditeur "Beurre salé" qui jouera avec les mots et tentera de les faire aimer.



"J'en fais voir de toutes les couleurs", "Papa ne parle pas mais fait danser ses mains", "Maman est grande jusqu'aux étoiles".





L'album parlera de la famille et de la transmission.



Que prendrais-je de mon père ?



Ressemblerais-je à ma mère en grandissant ?



Chaque séquence familiale mettra en évidence une famille heureuse, certe, mais surtout une famille qui ne ressemblera pas aux autres : avec une mère atteinte de cécité, un père sourd, un père de couleur noire ou avec des yeux comme " des grains de riz" comme il est dit avec des mots tendres d'enfant.



Chaque enfant va se questionner sur ce qu'il a de ressemblant ou constater le métissage des deux gênes, des cultures qui pourront l'influencer.





Les enfants, en effet, se posent facilement la question de savoir à qui ils ressemblent le plus, nous le savons, c'est une fierté, de savoir d'où l'on vient.



Nous l'avons expérimenté au même âge.



L'auteure fera preuve de délicatesse, d'humour, effleurera les caractéristiques physiques pour n'en faire qu'un détail à noter ici.



Il n'est donc pas un problème d'être aussi "rond comme un ballon" que papa ou aussi plat qu'une pizza" que maman.





L'album est assez adroit, prenant aussi note des caractères qui peuvent être transmis, ce qui laissera l'occasion aux parents d'adoption d'être représentés et de poser la notion majeure d'exemple.



Car bien évidement, le plus important, c'est encore l'éducation, on aura beau ressembler à qui on veut, cela aura moins de résultat si l'exemple n'est pas de bon goût.



La fin ponctuera la réflexion d'une façon très juste et nous inviterons les jeunes lecteurs à la découvrir par eux-mêmes.



Un titre à découvrir.

Je tenais à préciser que c'est grâce à l'opération Masse critique que j'ai obtenu cet ouvrage. Cet album est un album surprenant. Il raconte une histoire avec de vraies photographies, les premières sont en noir et blanc puis en couleur. Litli est une marionnette ( trouvée par l'auteur dans un vide grenier) qui nous emmène en Islande. On y découvre des paysages magnifiques et une ode à l'Islande et ses paysages volcaniques.

J'apprécie aussi le titre "Litli, Soliquiétude", Lilti voulant dire petit en Islandais et Soliquiétude, étant comme vous l'aurez deviné un mot valise qui mêle les mots Solitude et quiétude...le titre comme l'ensemble de l'ouvrage est tout en finesse et poésie...Une très belle découverte !

On a rarement évoqué ces thèmes douloureux difficiles avec autant de tact et de profondeur, une réédition très nécessaire et un album précieux.


Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Histoires de famille



"Maman a une peau de lait,

Papa a la peau noire de la nuit,

Et moi, de quelle peau suis-je faite ?"



À chaque page, un enfant présente sa famille.

Une maman très grande et un papa tout petit, une maman qui ne voit pas, un papa qui a même des yeux dans le dos...

Des différences physiques, des handicaps parfois... Des parents qui ne se ressemblent pas et un enfant qui se pose des questions.

Et moi ? À qui est-ce que je ressemble ? Comment serai-je une fois adulte ? Des interrogations tout enfantines.



Aborder le thème de la mixité est très intéressant, surtout par le biais de la famille.

C'est une bonne façon de faire parler les enfants, de leurs parents et des autres types de familles existant.

Je regrette seulement que la famille n'y soit aborder que de manière classique, une famille nucléaire : le père, la mère et l'enfant. J'aurai adoré voir des familles monoparentales et homoparentales mais cette ouverture sur les différences est déjà une bonne façon d'inculquer la tolérance aux enfants.



Le texte qui accompagne chaque illustration est toujours très court et le vocabulaire simple, permettant aux enfants dès 3 ans de parfaitement comprendre le propos.



Les illustrations, quant à elles, ont un petit côté vintage, quelque chose des vieilles affiches des années XIXème.



Une jolie façon d'ouvrir au monde et d'entamer le dialogue, dès 3 ans.
Lien : https://demoisellesdechatill..

Litli, c'est le nom du voyageur de cette belle histoire, "petit" en islandais car, comme nous le précise l'auteur, c'est ainsi qu'il est dans la nature immense.

Séverine Thévenet nous propose une histoire sans paroles, où les images parlent un langage onirique.

Le voyage commence dans la grisaille du quotidien dans une ville triste à en mourir. Il suffit d'une faille, une fissure pour changer de monde. Ce n'est pas forcément qu'un rêve

Un livre contemplatif, méditatif et poétique...

: Le titre.

Litli Soliquiétude.

Intriguant, évocation entre solitude et quiétude.

Être seul peut être bien reposant ou triste. De quoi sera fait cette histoire?



L'auteure nous aidera un peu en préambule: " Litli" signifie Petit..."

C'est un personnage qui nous fera alors entrer dans un petit parcours initiatique qui le fera peut-être grandir?



Bienvenue en Islande.

"... " Soliquiétude" est un mot inventé", nous confie l'auteure Séverine Thevenet. Notre jeune personnage Litli sera seul dans cette espace et marchera dans ce paysage avec " la quiétude douce de celui qui avance et fait naître le monde en chemin...".

L'exploration, la découverte, font en tous cas naitre les histoires, même les petites.



La technique photo est superbe.

Nous serions ici presque dans un scenario de désolation si l'auteure ne nous avait pas rassuré par avance.

Rien n'est dévasté mais en revanche Litli est seul au monde, c'est certain.

Comment cela est-il possible?

Le bel effet noir et blanc de la photographie participera aussi à nous tromper, ce n'est pas triste, les tons gris sont d'un bel effet.

Ça sera une ville pavée et grise autour de Litli au réveil. L'auteure nous poussera à l'interprétation car son personnage baissera la tête en marchant.

Un bout de vert pointera tout de même sur un tableau accroché dans sa chambre. La couleur existe.

Et elle lui est chère.



Un jour, une fracture s'agrandira dans le sol de pierre de la ville et Litli tombera dedans en se penchant pour y regarder.

Nous retrouverons dans cet univers de l'autre côté de la fracture toute la particularité volcanique et glaciaire des terres d'Islande.

Les couleurs retrouvées restitueront les ocres, les dorés, les rouges et les bruns si caractéristiques du sol, ceux qui nous avaient charmé avec la bande dessinée pour ados et adultes, " La saga de Grimr" de Jérémie Moreau chez Delcourt.

Certains rochers auront des formes animales. L'auteure laissera aux jeunes lecteurs le loisir de conter et de raconter sa version.

C'est naturel, frais et onirique.

Est-ce qu'il rêve?



C'est un conte visuel habilement mené, compréhensible des jeunes lecteurs mais qui laissera une bonne part d'interprétation aux petits.

Il n'y a aucun texte, il n'y aura qu'à s'imprégner de la beauté des images et se laisser gagner par l'imaginaire, s'investir de l'envie de raconter à un grand lecteur ou à soi-même.



Litli Soliquiétude.

La première accroche: la 1ère de couverture.

La technique d'illustration nous amusera tendrement. C'est mignon.Tout en photos de personnages. Nous serons un peu dans l'univers du jouet et de la poupée, nous aurons en tête l'univers de l'auteure Karina Shaapman avec ses souris " Sam et Julia".

C'est un album, un petit voyage à découvrir.

La qualité des photos, la tendresse qui se dégage des petits gestes enfantins parlent d’elles-mêmes pour offrir à cet album toute la place qu’il mérite, en lecture autonome ou dans les accueils collectifs d’enfants.
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Ces tableautins qui forment deux accordéons parlent de la ville qu’on imagine, du temps qui passe et des voyageurs des bancs.
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