Seymour B. Ginsburg

Une référence sur Georges Gurdjieff et son ésotérisme pratique



Je dois avouer que je crois guère en l’ésotérisme.

Mais force est de constater que l’humanité a toujours voulu décrypter la Création, comme si l’essentiel ne se voyait pas avec les yeux, mais avec les yeux de l’esprit.

« On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux » disait le Petit Prince. Mais l’ésotérisme est soit un objet intellectuel, soit une mystique.



Un monde ésotérique se cacherait derrière le monde relatif et subjectif que chacun se fabrique. Alors : Tout Est-IL caché ? Faut-Il le décoder pour le comprendre ?

En tous cas, Georges Ivanovitch Gurdjieff fut un maître de l’ésotérisme et il eut de nombreux disciples, et son « Travail » fameux laissa une marque profonde en Occident.

Gurdjieff fait partie de cette vague venue des pays de l’est, où l’on retrouve son disciple Ouspensky, mais aussi Peter Deunov, Boris Mouravieff, Omraam Mikhaël Aïvanhov, et j’en oublie.



« Gurdjieff a élaboré une méthode qui tente d’atteindre ce potentiel, qu’il a nommé Le travail (sur soi) ou la méthode. Selon ses principes et instructions, cette méthode pour éveiller sa conscience unit les méthodes du fakir, du moine et du yogi, il l’appela la Quatrième voie » dixit Wikipedia, qui ajoute « Cette approche combine et harmonise ce qu’il considérait comme étant trois « voies » ou « écoles » traditionnelles établies : celles de l’esprit, des émotions et du corps, ou yogi, des moines et des fakirs respectivement. Les étudiants de cette méthode font référence à cette « Quatrième voie » sous le nom : « le Travail », « Travail sur soi » ou « le Système ». Les origines exactes des enseignements de Gurdjieff ne sont pas connues mais plusieurs sources sont proposées. »

Arménien d’origine russe-ukrainienne, il fut à la croisée des us et coutumes grecs, français, perses, tartares ainsi que de ses deux cultures d’origines.

Il a élaboré un syncrétisme personnel et s’est imposé en mystérieux gourou. Ses « Récits de Belzébuth à son petit-fils » forment son oeuvre magistrale et centrale.

C’est donc « Une introduction claire et complète à l’œuvre de Gurdjieff » que nous offre ici Seymour B. Ginsburg, qui fut un disciple d’un disciple de Georges Gurdjieff.



On apprend dans l’Avant-Propos que Georges Gurdjieff voulait faire de son Travail une oeuvre de purification spirituelle, comme il en existe tant dans chaque branche de la spiritualité et des religions. Georges Gurdjieff voulait le faire à sa façon selon ce qui l’intéressait.

Il fut ainsi proche des idées de la théosophie, des écrits alchimiques, des Évangiles, des méditants et yogis, des derviches, de la kabbale chrétienne, et des idées humanistes de la Renaissance.

Georges Gurdjieff ne souhaitait, apparemment, proposer rien de neuf, mais « revisiter » les enseignements passés – je dis qu’il se les ai réapproprié.



Un maître de la « tradition ésotérique occidentale » que nous dévoile Seymour B. Ginsburg, ancien PDG de Toys’R Us ! L’auteur découvrit Gurdjieff au contact de son disciple Nicolas Tereshchenko. Il faut aussi relever que partout dans cet ouvrage, Seymour B. Ginsburg ne cesse de décrypter Gurdjieff gràce aux enseignements d’un autre de ses maîtres, Sri Madhava Ashish.

Le livre est divisé en 6 Leçons:

– 1. Qui suis-je ?

– 2. L’expansion de la conscience

– 3. La transmutation de l’énergie

– 4. La conservation de l’énergie

– 5. La médittion

– 6. Les groupes Gurdjieff

Quatre Appendices importants les suivent :

– 1. Qui êtes-vous Monsieur Gurdjieff ?

– 2. Gurdjieff et l’étude des rêves

– 3. Exercices

– 4. L’intrigue des « Récits de Belzébuth à son petit-fils »

Ce petit livre condensé est ambitieux mais relève le défi de brosser avec brio la théorie et la pratique du Travail de Gurdjieff : assurément nous avons-là un ouvrage de référence sur le sujet. Je vous le recommande !



Bonne lecture !



Zui Ho
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