Simon connaissait la région comme sa poche. Gamin, il en avait exploré chaque colline et chaque ravin, chaque canyon et chaque grotte. Ni les barbelés ni les palissades n’avaient freiné sa soif de découverte. À cette époque, il s’était convaincu que les bêtes sauvages – serpents, lézards, coyotes et lynx, aigles et chouettes, et même le puma qui, d’aventure, descendait des montagnes – l’avaient accepté comme un des leurs et lui avaient fait une petite place dans leur univers.