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Citation de enkidu_


4 – Mu’mina bint Bahlûl

Parmi les dévots de Damas, elle faisait partie des grandes connaisseuses (‘ârifât) du divin.

J’ai trouvé, écrit de la main de mon père, ce qui suit :

On raconte de Mu’mina bin Bahlûl qu’elle a dit : « Le bas monde comme l’Au-delà ne valent que par Dieu, ou par la méditation (nazar) sur les signes de Sa création et de Sa puissance. Que celui qui n’a pas accès à Sa proximité se familiarise avec Ses traces (Ses créatures)(1). Quoi de plus terrible (awhash) qu’une heure au cours de laquelle Dieu n’est pas invoqué (yudhkar) ? On demanda un jour à Mu’mina : « D’où tiens-tu donc ces états spirituels (ahwâl) ? » Elle répondit : « De l’exécution (ittibâ’) des commandements divins selon la tradition (sunna) de l’Envoyé de Dieu (sur lui la grâce et la paix), du respect dont je témoigne à l’égard des droits des musulmans, et de ma pésence au service des plus purs d’entre les pieux. »

J’ai entendu Abû l-Mufaddal al-Shaybâni dire qu’il avait entendu Mu’mina bint Bahlûl, la plus grande ascète de Damas, qui disait :

« Ô fraicheur de mon œil, le bas monde comme l’Au-delà ne valent que par Toi, alors ne réunis pas en moi Ton absence et le Châtiment. »

(1) On peut peut-être rapprocher ces paroles de Mu’mina de celles de Junayd : « La première part de sagesse nécessaire au serviteur, c’est la connaissance qu’a l’œuvre de l’artisan qui l’a façonnée : comment vint à l’existence ce qui existe ? Ainsi, il connaîtra les attributs du Créateur via la création, les attributs de l’Éternel via l’éphémère. Il reverra ensuite ses prétentions à la baisse, et admettre la nécessité de son obéissance. Car celui qui ne connaît pas son Maître Lui nie ce qui Lui revient de droit » (Qushayrî, op. cit., p. 12). (pp. 53-54)
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