Hai Zi (*) pour toujours
extrait 3
Tes rêves de jeunesse vont sûrement se réaliser, et
pour cette raison
Tu devras me mettre sur la route. Comme toi
J’aime la chaleur des corps au travail, les fleurs qui
surgissent de la boue…
Je suis vivant, mais continuerai à l’être jusqu’au bout
Quand tu es mort, on raconte que les couleurs étaient
belles
Comme si d’une flaque de sang montait un autre soleil
Ta douleur déjà diffusée dans la clôture des mots
Celui qui frémit quand on le touche sera heureux le
reste de sa vie !
/Traduit de l’américain par Alexis Gloaguen
(*) Haizi : Poète et ami de Shu Cai, Haizi, dont l’œuvre est d’une force et d’une noirceur exceptionnelles, s’est suicidé à l’âge de 25 ans.