C'étaient les vestiges de l'ancien ossuaire en plein air dont même les vieillards du village ignoraient de quelle période il pouvait bien dater. Quand on y déposait le corps d'un mort, les oiseaux, crabes, ligies des rivages, et puis la brise marine se chargeaient de le transformer en un beau squelette blanc, disaient avec nostalgie les anciens en plissant les yeux comme pour apercevoir au loin ce passé. Akira imagina des squelettes étincelants, à moitié enfouis dans le sable blanc. Ne serait-ce qu'une seule fois, il brûlait d'envie de voir l'endroit de ses propres yeux.