Foncièrement porté au silence,
Il s’unit au secret des choses.
Il boit à l’harmonie suprême ;
Seul, avec l’oie, prend son envol.
Semblable à la brise printanière
Qui effleure les vêtements ;
Le son qu’on appréhende au travers des bambous,
La beauté qu’on emporte en s’en retournant.
On le rencontre sans aller profond.
Le cherche-t-on ? Il est de plus en plus ténu…
Si enfin il prend quelque forme,
A peine on serre la main : il a fui !
« Er shi si shi pin », deuxième poème « Chongdan » ; cf Shipin jijie, Taiwan, Qingliu chubanshe – In « Éloge de la fadeur » de François Jullien, éd. Philippe Picquier, 1991 (p. 72).