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Citation de comtesseoboulof


Posant la croupe sur le plateau de la table à maquillage, elle fixa Sam d'un air de mégère shakespearienne, sans mot dire. Elle se trouvait en pleine scoosa hour. Depuis sa courte et mauvaise prestation, il était clair qu'elle s'en voulait. Elle avait chanté et dansé (ou selon ses propres termes "montré son cul") douze minutes seulement au lieu des trentes prévues par le contrat. Le Grec allait encore fulminer et elle regrettait d'avoir abandonné la scène et le public pour contempler un défoncé qui jouait avec une panthère rose. Les peluches, les chiens et les enfants appartenaient à sa sphère personnelle, soumise à une loi d'interdiction aux autres et surtout à ces amants. Le LSD avalé sans mesure depuis des mois rendait les sautes plus difficiles à contenir. Un simple scoosa hour d'antan avait tendance à s'étaler. Scoosa 24 hours. Elle haissait les hallucinogènes qui avaient accéléré sa chute et , contre toute honnêteté, elle en tenait Sam pour responsable. Les sucres infectés ayant traîné partout chez elle (jusque que dans le sucrier) il n'était pas rare que toute la maisonnée rechute en même temps, Jayne Marie ou Linda, la femme de chambre, s'étaient plaintes d'hallucinations. La rebellion recente de Jayne Marie était une conséquence des psychotropes. La faute de Sam aussi, qui avait battu l'adolescente à coups de ceinture. Sam n'avait pas l'excuse de la drogue pour mal agir, il était tout simplement mauvais. Le malheur incarné. Monsieur LaVey l'avait bien dit.
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