Lapin jour et lapin nuit peignent la vie autour de leur étang perdu au fond d’un trou de verdure. L’un peint rapidement pendant que l’autre prend son temps. Tous deux dessinent les reflets changeants.
Jusqu’au jour où un nuage gris vient assombrir leur ciel. Alors lapin jour et lapin nuit enfourchent leur étrange vélo pour arranger ça…
Une histoire d'art d'entraide et d'amitié, profondément poétique, toute en finesse, une métaphore de la vie, celle qui n’est pas toujours un ciel sans nuage…
Une fable lumineuse pour se rappeler que l'espoir est toujours là, même si parfois les ténèbres arrivent
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" Les lapins peintres" est du registre du bel album, grâce notamment au travail de Stéphane Poulain.
Il y aura quelque chose de doux, d'indéfinissable, de chouette. Il y aura une part de contexte qui parlera et une autre qui laissera une part d'interprétation à la discrétion des lecteurs.
Dans une trouée de forêt, il y a un étang.
C'est devenu un espace de création et d'expression pour deux lapins.
Les deux lapins artistes, le blanc et le brun, ont un style très différent, l'auteur Simon Priem ne l'expliquera pas et peut-être est-ce une proposition visuelle de l'illustrateur Stéphane Poulain. Le lapin blanc sera vêtu comme un artiste peintre du Moyen-âge contrairement au lapin brun, d'une allure plus contemporaine et décontractée, t-shirt et pantalon large.
Il faudra faire preuve d'un peu d'imagination, puisqu'après tout nous auons aussi sous les yeux des lapins peintres tous habillés. Nous noterons également la présence d'une pie mécanique.
Nous imaginerons ainsi que si deux lapins peignent les reflets d'un étang, d'autres animaux seront doués peut-être d'autres talents magiques et poétiques pour contribuer à embellir la nature.
Et puis, un jour un lourd et grand nuage noir se postera au dessus de l'étang, mettant inévitablement le cours des habitants en suspens et les deux lapins au chômage et sur plusieurs jours.
Il fallait donc le chasser ou savoir d'où venait toute cette fumée noire...
Pas certains que les jeunes lecteurs comprennent tout ce qui se dit ici, il faudra considérer l'aventure comme un rêve éveillé, avec ses symbôles, symptômes du nuage noir.
Le nuage viendra d'un monde gris, à la nature sèche, avec une pendule aux aiguilles qui tournent inlassablement sur un mur et c'est une taupe en habit de bureau, le nez devant l'horloge et un mur, qu'il faudra sauver de l'ennui sans doute.
On comprendra par la solution apportée par les lapins qu'il faudra prendre le temps et profiter un peu sinon c'est droit dans le mur.
Les deux lapins pourront vérifier le bénéfice de leur intervention à la fin et nous aussi.
Le texte, poétique, demandera sans doute d'être lu et relu pour saisir l'aventure pleinement ou se permettre un lâcher prise sans trop se poser de questions.
Certaines choses nous échapperont peut-être parce que nous en attrendrons un sens plus précis. Un vrai début, une vraie fin, un véritable élément perturbateur dont on attendra d'horribles motivations à la manière du conte.
Ce n'est pas comme cela ici, l'histoire voudra porter haut notre imagination et nous faire planer un peu.
Il faudra prendre le temps de s'évader un peu, de s'octroyer des pauses, de se ressourcer. Et pourquoi pas, les pieds dans l'étang.
Le récit est onirique bien qu'il se passe sur terre, dans une forêt. Il est animé d'animaux anthropomorphiques.
L'univers du livre est un hommage à la vie qui passe et dont il faut profiter mais aussi sur une autre lecture, à la beauté de la nature, à la peinture, à l'Impressionnisme, avec ces paillettes de bleus, de verts, ses ombres colorées de nuit et de jour.
Avec l'écho à la peinture, il y aura bien aussi une ode à l'inspiration, à l'interprétation de la nature puisque chacun des deux lapins ne se contentera pas de peindre le strict reflet de la nature sur la surface de l'étang.
Et l'inspiration ne manquera pas, nous dira t-on, car les le ciel bouge, est continuellement changeant, faisant ainsi travailler les lapins à chaque heure et à chaque détail qui devrait se refléter dans l'étang.
Ils travaillent tout le temps avec leur imagination ces lapins certe mais ils repeignent le monde, veillent à ses couleurs, créent et prennent du plaisir, en donnent, pourra t-on aussi juger.
Cela demandera d'y revenir plusieurs fois le temps de mettre de côté toutes nos questions et de seulement profiter des inspirations du livre.
C'est à découvrir.
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Ce magnifique album de Simon PRIEM propose aux petits lecteurs de jouer avec les mots dans une langue poétique et relevée. Appuyé par des illustrations délicates le récit aborde la thématique quasi philosophique du temps à perdre dans la nécessaire contemplation des choses de la vie et ses merveilles, même toutes simples.
A l'injonction banale d'un père pour inviter son fils à rentrer à la maison, par un beau soir d'été, se succèdent des déformations de la consigne initiale qui jouent sur les sonorités des mots et la poésie de la langue.
Ces différentes propositions laissent place à l'imagination mais ne me paraissent pas du niveau des enfants de maternelle auquel cet album est censé s'adresser.
Les illustrations somptueuses de simplicité de Marta ORZEL, à la peinture ou par collage d'éléments, se déploient sur les double pages. Vives et très colorées sur fond blanc et papier épais, elles permettent à l'album de format carré de proposer un très bel objet à découvrir absolument.
Album découvert dans le cadre de la présélection du Prix des Incorruptibles 2024, niveau Maternelle.
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Un album tout en tendresse sur un thème tout simple.
C'est l'heure de se brosser les dents et d'aller se coucher. Oui, mais voilà Martin n'entend pas son papa l'appeler, alors l'arbre, les insectes, la poule...tous se relayent pour l'avertir mais les mots changent à chaque "fais passer", c'est drôle et poétique à la fois. Et, nous aussi, on ressort de cette lecture avec l'envie de déplacer les océans et d'aller s'embarquer !
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C'est un beau soir d'été, de ceux où l'on n'a vraiment pas envie de rentrer. C'est bien le cas de Martin, le nez dans l'herbe, en pleine conversation avec les petites bêtes. Oui mais voilà, son père l'appelle pour aller se coucher. D'insecte en animal, de petite à moyenne bestiole, le message parviendra jusqu'à Martin un chouïa déformé…
Cet est bourré de poésie. Les textes, très simples et très justes, nous emportent en 2-3 phrases en pleine nature au cœur de l'été. L'humour s'invite joliment avec le jeu du message répété et déformé. Les dessins, qui ne sont pas sans évoquer l'univers d'une Anne Crausaz, témoignent de la même poésie et d'un même amour de la nature. Une petite pépite.
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C'est un album profondément doux, poétique, aussi bien dans son texte que dans ses illustrations. Le thème est original, et si certains y verront sûrement une métaphore de la vie, un jeu de passe-passe autour du temps qui passe, j'aime me laisser porter par ce si joli texte et emportée par la légèreté qui s'en dégage.
Un pur moment de douceur hors du temps.
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Au bord d'un étang perdu au fond d'un trou de verdure vivent deux lapins peintres. Lapin peintre jour et lapin peintre nuit. L'un dessine sur l'étang le reflet du ciel durant le jour l'autre le reflet du ciel durant la nuit. L'un peint rapidement l'autre aime prendre son temps. À l'aube et au crépuscule ils se passent le pinceau faisant ainsi venir le jour ou la nuit et couler les heures. Mais un matin un gros nuage noir se poste au-dessus de l'étang. Les lapins peintres peignent son reflet en vain : le nuage refuse de bouger ! Le temps est bloqué. Ensemble les lapins peintres enfourchent " le jour et la nuit " leur bicyclette au pédalier installé à l'envers et remontent le temps pour arranger ça...
Ht Divan Perché. Images sublimes. Texte difficile à appréhender et à comprendre pour l'âge visé à mon avis.
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