Il fut ensuite autorisé à franchir le rideau, en un mouvement censé représenter son ascension au royaume céleste. Quand il aperçut les banquiers, les commerçants et les représentants de l’Église, si imbus d'eux-mêmes et si mesquins – tous ces hommes à la mine sévère et sans humour dont certains, il le savait, avaient battu leurs enfants au nom de Dieu – plantés en rang d'oignons derrière le rideau dans leurs tenues grotesques, Hofmann espéra ne jamais entrer au royaume céleste. C'était déjà assez pénible de devoir vivre avec ces bigots hypocrites au milieu du désert, pas question de se les coltiner jusqu'à la fin des temps.