La folie des puissants n'est que l'extension des rêves de chacun. Car qui sommes-nous, s'interrogeait Voltaire, sinon "des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue" ?
(...)
Ce qui ligote et préserve l'homme, c'est sa pesanteur et sa relation à autrui. Si la société le délivre de l'une et de l'autre, c'est un moi triomphant, ravageur et infernal qui s'épanouit. L'homme le plus ordinaire, mis en situation de pouvoir absolu sur autrui, est capable d'atrocités et d'incongruités sans limites.