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Citation de annelyon


Les bras de Marwan n'étreignaient toujours. Je sentais sa chaleur, son coeur battant. Il m'a tenu sur le bateau, il m'a gardé contre lui à Chypre, lorsque je suis monté dans l'avion, quand j'ai dormi contre le hublot, en arrivant à Roissy sous l'orage. Je ne voulais pas quitter ses bras pour d'autres. Je ne voulais pas d'autre refuge que le sien. J'ai marché dans les couloirs de l'aéroport comme on monte au gibet. Mon ventre avait peur, mon coeur frappait pour s'enfuir. Lorsque mon sac est arrivé sur le tapis à bagages, je suis allé m'asseoir en face, par terre, le long du mur. J'ai allongé ma jambe douloureuse. J'ai regardé tous ces vivants. Il y avait des visages brûlés par le soleil, des peaux brillantes de seul, des seins nus sous la soie ouverte, des odeurs de fleurs de tiare. Il y avait des mots de vacances. Il y avait foule, faune, la vie sans élégance, se frayant un passage bruyant vers le retour. Il y avait des rires qui écoeuraient mon chagrin.
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