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Citation de Woland


[...] ... Soudain, il posa sa grosse main sur le bras de la petite servante.

- "Décidément," dit-il, "je crois que ma vue baisse ... Combien voyez-vous de lumières à l'autel, mon enfant ? Six ou bien ... ?

- J'en vois cinq," répondit Louise.

Elle ajouta :

- "Trois à gauche et deux à droite.

- Cinq !" s'écria le curé. "Cinq !"

Un frisson courut le long de son échine.

- "Mais alors ... ?"

La fierté et la gloire de M. le curé Rochus, c'était son église. Quand il en parlait, il n'oubliait jamais de rappeler que les chanoines de Saint-Donat en avaient possédé le patronat et y avaient prélevé la majeure partie des dîmes. Il en décrivait également les beautés avec chaleur, son chemin de croix, ses statues, ses sculptures, les miséricordes de ses stalles, la richesse de l'autel. Les mains du prêtre tremblaient toujours un peu en élevant le ciboire d'or, en disposant, autour du tabernacle, les six chandeliers de vieil argent. Et voilà qu'il n'en voyait plus que cinq, que Louise Bosquet, comme lui, n'en voyait plus que cinq ...

Il répéta :

- "Mais alors ... ?"

Etait-ce donc ... Etait-ce donc qu'une main sacrilège avait volé l'un de ces six chandeliers ? Une main sacrilège ? ... L'une de celles, peut-être, qui, la nuit dernière, s'étaient nouées en une étreinte mortelle autour de la gorge d'Aristide Viroux ? ... [...]
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