Le grand occultiste qui avec Péladan refondera l'ordre des Roses+Croix, celui-là même qui devait réunir une bibliothèque incroyable dans tous les domaines, nous livre ici son premier livre, qui est un recueil de vers répartis sous trois titres : Oiseaux de passage, Rimes fantastiques, Rimes d'ébène.
Eh bien, malgré l'alléchante couleur des deux derniers titres, il ne faut pas s'attendre à rencontrer un génial précurseur du Symbolisme (dont le Manifeste date de 1886), juste un continuateur sans grand talent des Romantiques et de Baudelaire : fond comme forme sont tributaires des grands auteurs du XIX° (on pourra citer Hugo comme Gautier).
Les deux recueils suivants (Rosa Mystica et La Muse noire) seront de la même eau, sauf qu'y apparaîtra le thème, assez bien exploité, de l'usage des drogues.
A moins d'être un passionné d'occultisme ou de poésie post-romantique nonchalante, on hésitera à mettre les 300 euros que vaut l'édition originale, tandis que les simples curieux pourront se repaître du reprint des "Poésies complètes".
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Guaïta a gagné en maturité poétique depuis "Oiseaux de passage" : des images plus fortes, des idées plus nettes, des vers ciselés, souvent audacieux, jamais hors du commun, mais parfois vibrants, car émanant d'une sensibilité qui sait désormais se dire, mieux, se chanter.
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Ces rimes écrites par Guaïta alors qu'il n'avait que vingt ans reflètent bien les influences romantiques et parnassiennes du jeune poète. La candeur, l'inexpérience y sont balancées par quelques images vives, quelques idées fortes. Le futur occultiste de renom fait ici ses premières armes lyriques de façon parfois naïve mais prometteuse.
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