Stéfan Coïc

Sais-tu que j'ai ce rêve secret, je l'avoue, d'un jour me transformer en petite souris, et me glisser dans ta poche, tout contre toi, et demeurer en ta compagnie, là, à te regarder vivre, tout le temps, chaque seconde.

Bien sûr, le Monde allait de travers. Je me suis allumé la télé, j'ai invité les infos à venir jusque chez moi, parfois ça me prend, ce fut vite le chaos.
Je les ai trouvées bien effrontées de m'arriver aussi sanglantes, là, juste là, dans ma télé à moi. Je les aurais bien interdites au moins de soixante-dix ans, voire plus, tiens, comme si nous n'avions pas assez à faire avec nos propres vies, comme si de nous battre chaque jour pour vivre ne nous suffisait pas, comme s'il fallait ça en plus, et des types en costumes pour nous les infliger, la mine grave, le ton bas, pas le moindre signe de honte pour le dire, non, l'arrogance des mauvaises nouvelles au coin des lèvres et le sourcil frondeur.