Il touchait à tous les trafics, s’occupait de la revente, de l’intimidation des petits dealers afin de pouvoir décider de l’offre et du prix. En augmentation constante depuis 1976, date à laquelle il avait commencé par vendre du hasch à la base américaine de Keflavík, sa richesse était devenue phénoménale à la fin des années quatre-vingt. À ce moment-là, le flot d’argent qu’il drainait était déjà problématique : en 1995, le Pharaon détenait soixante-quinze pour cent du marché des stupéfiants en Islande, son chiffre d’affaires avait largement dépassé les trois cents millions et il continuait d’augmenter.