Car, dans son ignorance, elle avait au moins conservé un livre pour mieux se souvenir de lui, tandis que moi, j'avais oublié le bouquiniste Mendel pendant des années, moi qui sais bien, pourtant, qu'on ne fait les livres que pour unir les hommes par-delà la mort et nous défendre ainsi contre les adversaires les plus implacables de toute vie : l'évanescence et l'oubli.