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Citation de Deco


Quelque chose m’avait fait un mal mortel, mais je ne savais pas (ou bien je refusais de savoir) de quelle manière l’attitude à l’instant si attendrissante et pourtant si respectueuse de mon protégé m’avait blessée si douloureusement.
Aujourd’hui je le sais clairement : ce qui alors me fit tant de mal, c’était la déception que ce jeune homme fût parti si docilement au lieu d’essayer de me tirer violemment à lui, et qu’il ne sentît pas que j’étais une femme.
Car... maintenant je ne m’abuse plus..., si cet homme m’avait alors saisie, s’il m’avait demandé de le suivre, je serais allée avec lui jusqu’au bout du monde ; j’aurais déshonoré mon nom et celui de mes enfants. Je n’aurais pas demandé ni où j’allais, ni pour combien de temps.
J’aurais sacrifié à cet homme mon argent, mon nom, ma fortune, mon honneur... Je serais allée mendier, et probablement il n’y a pas de bassesse au monde à laquelle il ne m’eût amenée à consentir.
J’aurais rejeté tout ce que dans la société on nomme pudeur et réserve ; si seulement il s’était avancé vers moi, en disant une parole ou en faisant un seul pas, s’il avait tenté de me prendre, à cette seconde j’étais perdue et liée à lui pour toujours.
Mais... je vous l’ai déjà dit... cet être singulier ne jeta plus un regard sur moi, sur la femme que j’étais... Et combien je brûlais de m’abandonner, de m’abandonner toute.
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