Jamais le silence, jamais l’obscurité n’avaient été aussi lourds dans cette maison. L’épouvante du monde entier semblait flotter froidement entre les murs. Seule l’horloge, cette sentinelle de fer, continuait imperturbablement, de gauche, de droite, et elle savait qu’à chaque mouvement du balancier l’homme, l’homme vivant et aimé qu’elle avait à ses côtés, s’éloignait d’elle. Elle ne fut plus en mesure de le supporter, elle se leva d’un bond et arrêta le pendule. Désormais il n’y avait plus de temps, juste l’effroi et le silence.