Rien de ce qui existait jusqu’ici ne compte plus, l’ivresse, le frisson, le spasme de la possession, la colère devant le secret si bien gardé : l’amour emplit tout son être d’une douce mélancolie, un amour presque sans désir, mais tout-puissant cependant. Pourquoi l’avoir tant tourmentée ? Ne l’a-t-elle pas comblé pendant ces trois soirs ? Sa vie n’est-elle pas passée brusquement d’un sombre crépuscule à une aurore éclatante et redoutable, depuis qu’elle lui a fait connaître la tendresse et le brutal frisson de l’amour ?