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Citation de cmpf


Après trois semaines de traversée, le 11 septembre 1509, la petite flotte est en vue de Malacca. À distance déjà on peut constater que le brave Varthema n’a pas menti ni exagéré quand il disait « qu’il abordait dans ce port plus de navires qu’en aucun autre endroit du monde ». Grands et petits bateaux, blancs et multicolores, jonques et praos d’origine malaise, chinoise et siamoise se pressent voile contre voile dans la rade immense. La Chersonèse d’Or, le détroit de Malacca, doit à sa situation géographique d’avoir été choisie pour être le grand marché de l’Orient. Tout vaisseau qui veut aller de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, de l’Inde en Chine, des Moluques en Perse est obligé de passer par ce Gibraltar oriental. Il est donc normal qu’on échange dans cet entrepôt toutes les marchandises imaginables, les clous de girofle des Moluques et les rubis de Ceylan, la porcelaine de Chine et l’ivoire du Siam, les cachemires du Bengale et le bois de santal de Timor, les lames damasquinées de l’Arabie, le poivre de Malabar et les esclaves de Bornéo. Toutes les races, toutes les couleurs et les langues se mêlent, en une confusion babylonienne, dans ce centre commercial qui compte, estime-t-on (avec quelque exagération sans doute), deux cent mille habitants et au centre duquel s’élèvent, au-dessus d’un amoncellement de cabanes, les silhouettes majestueuses d’un palais éclatant et d’une mosquée de pierre.
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