Je ne suis pas un moraliste et n'ai aucun mal à dire que profiter du confort et de la détente physique qu'il procure fait partie des joies de l'existence. Mais pour pouvoir en jouir, je ne suis pas prêt à renoncer à la richesse de l'expérience qui résulte de l'activation complexe de mes cinq sens, ni à bouleverser des équilibres écologiques profonds, ni à voir disparaître des savoir-faire millénaires ainsi qu'un nombre incalculable d'espèces animales et végétales, ni surtout à sacrifier mon autonomie productive et politique. Je ne peux véritablement jouir du confort que lorsqu'il ne devient pas synonyme de soumission, de mutilation, d'ignorance ou de perte de dignité.