AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Seabiscuit


Achille leva les yeux pour plonger son regard dans les yeux du vieux monsieur, alors inondés de tout l’amour qui les rendait si proches. Ils se serrèrent un long moment dans leurs bras, avant de rejoindre la bibliothèque où Achille se retrouva planté devant des milliers de livres. Il n’en cru tout simplement pas ses yeux. Du sol au plafond, de toutes tailles et aux couvertures de multiples couleurs, les livres tapissaient les quatre murs de l’immense pièce. La hauteur sous plafond était telle qu’une échelle à roulettes y avait été installée. Sans elle, il eût été impossible d’accéder aux dernières étagères. Il n’avait jamais rien vu de semblable. Bien sûr, la Bibliothèque Municipale lui offrait, elle aussi, une quantité impressionnante de livres. Mais la salle n’avait rien de comparable avec la beauté et l’ambiance de celle-ci. C’était tout simplement magique. Il y régnait une atmosphère indicible, qui forçait le respect. Même au risque de passer pour un crétin, il se décida à interroger le vieil homme sur cette sensation :
- Puis-je vous demander quelque chose, s’il vous plaît ?
- Oui, bien sûr !
Achille cherchait ses mots, et tardait à poser sa question quand le vieil homme le relança :
- Allez-y ! N’ayez pas peur d’être ridicule. Si, de façon indéniable, les livres que nous ouvrons nous parlent à tous, sachez que, fermés, ils ne peuvent qu’entendre ce que nous disons mais sans pouvoir le répéter. Personne d’autre que moi ne peut se moquer de vous, et je ne crois pas en avoir envie.
- Et bien, je voulais savoir si, comme moi, vous avez le sentiment étrange que tous ces livres nous surveillent. Ma question est idiote, non ?
- Non Achille ! Moi aussi, je ressens toujours une sensation quand je m’installe ici pour lire. Je dirais que ce qui m’imprègne ressemble, non pas à une surveillance, mais à une attente. Peut-être est-ce leur désir commun de ne pas être oubliés, d’être à nouveau ouverts. En ce qui me concerne, je crois que toutes les pages que j’ai pu lire et tourner dans cette pièce ont libéré leurs âmes ou celles de leurs auteurs. En tout cas, il me plaît de le penser.
Commenter  J’apprécie          101





Ont apprécié cette citation (9)voir plus




{* *}