C’est la perte de mon petit amour que la vie a choisi de me faire vivre. J’ai encore du mal à croire en cette réalité mais il faut que je me rende à l’évidence, je vais devoir vivre avec la mort de mon bébé. Je ne sais pas s’il existe pire souffrance, je suppose que oui, mais cette épreuve que la vie m’impose est la plus puissante. Les épreuves que j’ai vécues vont crescendo dans la dureté. La maladie, soit, j’en ai fait mon affaire. Le divorce, passe encore. Mais le décès de mon petit amour… : Le plus douloureux tome de ma vie à vivre.
On ne se remet jamais d’un acte aussi insensé et immonde. C’est impossible, on ne s’en remet pas, on vit avec, c’est tout. La maladie, la vie, la mort sont des faits, on ne peut rien contre ça, c’est le destin, ce ne sont pas des punitions. La maladie, effectivement, je ne la considère plus, à présent, comme une punition.
La vie n’est pas, je me suis trompée, comme un livre faite d’une seule épreuve. La vie est comme un livre dans le sens où l’on avance dans celle-ci en en tournant peu à peu les pages. Il n’y a qu’un livre car on n’a qu’une seule vie, parait-il ! Mais le livre de la vie est constitué de plusieurs épreuves. Ces épreuves contenues dans le livre correspondent à des tomes. On « écrit » un tome, on le « lit » c’est à dire qu’on le vit, on ferme la dernière page, puis on en « écrit » un second si une nouvelle épreuve se présente et ainsi de suite jusqu’à la mort. Chaque tome du livre de notre vie est fait d’une nouvelle épreuve. Le livre de la vie s’achèvera quand la mort le décidera.