Je me sens comme un oiseau. Un oiseau, c'est joli, ça fait la cour, ça vole. Sauf quand il est captif. C'est ce que je suis : enfermée dans cette putain de cage. Avec mes parents, dans cette maison à la campagne, à vivre de façon chiante et morne, comme mes ébats et mes coups de coeur. J'ai eu droit à une première fois horrible, à des copains trop collants. Quand Sébastien est arrivé, j'ai voulu m'y accrocher. Parce que c'était bien, tout cet instant présent ! Il me faisait respirer, planer. Puis la lourdeur de ses addictions a fait de cette chute l'une des plus douloureuses qui soient.