AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nîmes , 1967
Biographie :

Poète français.
Né en 1967 à Nîmes, où il passe son adolescence, il poursuit ensuite des études à Montpellier (Lettres Modernes, Didactique du Français Langue Etrangère et Sciences de l'Education). Il travaillera ensuite auprès des publics adultes non francophones en France et à l'étranger ainsi qu'avec les publics en situation d'illettrisme. Depuis une dizaine d'années il anime pédagogiquement le Centre de Ressources Illettrisme Alphabétisation du département de l'Hérault.

Stéphen Bertrand publiera notamment dans les revues Souffles1, Europe, Autre Sud, ainsi que dans plusieurs anthologies éditées à l'occasion du Printemps des poètes (2019 et 2020, Bruno Doucey éditions)

C'est dans ses multiples voyages et rencontres (Argentine, Brésil, Chili, Afrique, Europe de l'Est) qu'il tire la « substance » de ses travaux poétiques, regroupés en divers recueils1.

Ses « poèmes du proche et du lointain » ont en outre pour inspiration la « bogue noire des mines cévenoles » et la figure du taureau de Camargue. La poésie de Stéphen Bertrand se manifeste à travers une écriture voyageuse, incarnée, qui s’affranchit des pièges des tourniquets de cartes postales, qui puise au paprika du ciel ses recettes solaires et trouve son sel dans les respirations de la terre, des bêtes, des plantes, sur les épaules des rencontres humaines et sur les livres émargés d’écume des mers…
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Stephen Bertrand   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
On a consulté des colibris pour l'adret et l'ubac,
les embarcadères et débarcadères,
la proue et la poupe,
dans une découpe de brume à Zielona Góra,
à Southampton, pour le départ d'un navire
affrété par la Compagnie royale des Indes,
pour le partage des eaux,
pour le partage des épaules
et la naissance du cri.
Ces jours-là, trois dauphins
ont transcrit leurs réponses
sur des livres émargés d'écume.

Certaines soulignées de sel.
Commenter  J’apprécie          261
Si les grands et beaux guerriers Masaïs dansent,
les lances plus droites qu'antennes,
les lances à recoudre ciel et terre
mieux que machines Singer,
si les guerriers Masais dansent d'un grand saut,
c'est aussi pour redonner la parole au colibri.
Commenter  J’apprécie          264
Et ce serait comme laisser ses ombres aux taupes
ou au rat des bambous,
dans l'hypothèque des murs..
Ce serait table dressée au bar des acacias
avec filles sans barbelés,
avec filles comme feuilles tendres
à mâcher comme on marche,
dans l'estime et dans son sel,
avec mains d'ombres rafraîchissantes
sur le front-midi des savanes et des possibles,
des savanes senteurs-lenteurs.
Commenter  J’apprécie          240
Le dit du colibri


Le colibri sait tenir les minutes d’un procès :
il lui suffit de battre des ailes.

Les colibris butinent l’absente de tout bouquet.

Sur un toboggan,
tu peux rejoindre quelques instants un colibri :
mais tu es un enfant
et tu sais encore abandonner tes ombres.

Tu souris aussi à l’épicière qui te donne
des points-colibris à coller sur des feuilles.

p.54
Commenter  J’apprécie          80
Fragments d'un rêve
en courses majeures
 
 
Et de ce temps-longtemps,
ni traces de pas, ni Laetoli,
ni même Tanzanie,
ni brunes et fines peintures des Sans,
ni cahier, ni retour,
seul un pays bubale.
Et dans le son végétal
s'élevaient des clameurs d'aloès,
de jacarandas, d'herbe à poivre,
d'herbe à autruche et d'herbe rouge.

p.31
Commenter  J’apprécie          80
Avant le colibri
comme pour ouvrir une voix


Au deuxième rêve du rêve,
dorsale, bossale,
vint la geste.
Et c'était la Baleine des baleines,
le grand coup de rien
d'avant la parole
puis cette bouche ouverte
aux fanons constellés de la nuit.
(J'ai pour preuve toujours
le diamant noir du nombril.)
Au deuxième rêve du rêve,
l'eau verte se mit à trembler
près de l'oreille comme abeille
au silence sucré d'une vasque.
Mais j'étais si loin,
que je ne pouvais courir,
je pourrais, je pourrais, c'est pourrir,
j'étais si loin de l'herbe-poème,
pas même mâché
dans la calebasse du son.

p.12
Commenter  J’apprécie          50
Le dit du colibri


Le colibri nous révèle la neige sur un point.
(D'une seule et brillante remarque de plumes bleutées.)

Si tu lances bien ta toupie,
pendant quelques secondes,
tu peux parler colibri.

Le dit du colibri c'est beau comme dans On a beau dire,
on a beau faire : le dit du colibri toujours nous précède.

Parfois le colibri vient à moi, presque à reculons.
Il a des yeux-colibris, des mains-colibris,
et je cligne des yeux pour le rejoindre.
Il y a des femmes qui m'ont permis d'approcher le colibri.

p.47
Commenter  J’apprécie          50
Fragments d'un rêve
en courses majeures


Or.
Or en fut le premier mot pour naître.

Et à cet autre et même instant,
je me souviens, ça poussait.
Il n'y avait là que courses effrénées
aux prédations huilées du soleil,
il n'y avait là que nyalas rayées de blanc,
et denses broussailles dans la véraison
de leurs yeux noirs.
Et plus tard,
ces taches d'eau où laper,
tandis qu'au muscat noir de tes yeux d'antilope
la nuit distillait un frémissement de muscle,
de jonc et d'aguets.

p.33
Commenter  J’apprécie          40
Fragments d'un rêve
en courses majeures


Avec,
flammées de blanc qui fait front,
damalisques,
ce galop de nuages sonnants
au pouls profond de la terre,
aussi suspendu qu'un briquet-tempête
dans l'aéropostale des songes,
ce galop de damalisques,
damalisques, damalisques…

Et aux aisselles des roches,
quelques damans condescendants
pour regarder aller et venir
ce futur éléphant de mes faiblesses,
pour le regarder ronger quelques racines à venir.
Acacias. À venir.

p.32
Commenter  J’apprécie          40
Le dit du colibri


Avec du rhum et du miel aux mille fleurs,
tu installes des colibris sous les tempes,
un bon feu dans ta poitrine principale
et des joueurs de ka.
Tu peux aussi entendre des poèmes natures
avec leurs faunèmes, avec quelquefois
de l'eau verte qui tremble et respire
tout près de l'oreille.

Le colibri sait ce que je dis.

Même égorgé de bleu.

p.76
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Stephen Bertrand (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Nom d'un parfum !

Parfum Azzaro. ( ? ) Indice : Google

Argent
Chrome
Cobalt
Platine

14 questions
21 lecteurs ont répondu
Thèmes : Parfums , parfumerie , odeurs , nomCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}