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Citation de collectifpolar


Il était fort tard lorsque notre groupe de six convives a quitté le Nez Fin, repus comme des abeilles au mois d’août. Je devais avoir bu plus d’une bouteille de vin à moi seul, ainsi qu’un cognac avec mon café, mais je n’étais pas soûl, seulement stimulé par cette sorte d’exaltation que je ressentais souvent en marchant dans Bruxelles aux heures bleutées qui précèdent l’aube. Je humais l’odeur des pavés mouillés, l’haleine acide des bouches d’égout, la fumée de cigarette qui s’attardait devant les cafés désertés. Qui m’aurait regardé rejoindre mon appartement de l’avenue Louise – et je pense que je devais déjà être observé à ce moment-là – aurait sans doute vu un demi-sourire de béatitude fatiguée au-dessus du col de mon manteau que j’avais relevé pour lutter contre le froid de ce début d’automne.
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