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Citation de Partemps


Sung-Nien Hsu
J’ai rêvé de Li Po

Si nous séparait la mort, déjà diminuerait ma douleur,
Mais, séparés vivants, combien de fois mon coeur s’at triste !
Le climat de Kiang-ngan est humide et malsain ;
Vous, exilé, ne me donnez plus de vos nouvelles.
Vous m’apparaissez dans mon rêve,
comme si vous répondiez à l’appel de ma pensée ;
Cependant, j’ai peur qu’elle ne soit pas l’âme d’un vivant !
L’incertitude et la longueur de la route font que subsiste mon doute.
Votre âme vient de la forêt d’érables verdoyante et lointaine ;
Elle revient, alors qu’ici-bas tout retombe dans les ténèbres

Vous qui êtes retenu dans des liens
Comment pouvez-vous avoir des ailes et venir à moi ?
La lune inclinée argente ma chambre,
Il me semble qu’elle éclaire vraiment votre visage.
L’eau des fleuves est profonde, immenses sont les vagues.
Ami ! prenez garde aux monstres aquatiques !

Les nuages flottants errent toute la journée ;
Il y a longtemps que n’est pas revenu le voyageur.
Voilà trois nuits que je rêve de vous ;
Chaque fois, j’aperçois bien vos sentiments
Vous hésitez à me dire adieu.
Vous énumérez les obstacles de la route ;
De nombreuses tempêtes tournoient sur le lac et les fleuves,
Vous craignez que votre bateau ne périsse.
Au seuil de ma porte, vous passez votre main dans vos cheveux
blancs
Comme si une tristesse profonde fendait votre coeur.
Hélas ! hélas ! les riches et les grands encombrent la capitale,
Seul cet homme est infortuné ;

Comment peut-on croire à l’équité du Destin ?
Vous allez vieillir, éprouver des peines !
Après dix mille. cent mille automnes,
L’inutile immortalité sera votre compensation !

TOU FOU (Tou Tseu-mei )
Poème composé en 761.
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