Susan Shreve

C'est peut-être le premier livre que j'ai lu moi-même qui m'a bouleversée.

La jeune héroïne quitte sa maison où elle se sent en trop et emmène sa petite sœur, un bébé en poussette. Elle découvre le monde et les gens qui le composent, certains trompeurs et d'autres emplis de bonnes intentions.

Un conte tout mignon, avec une héroïne boudeuse mais bourrée de volonté.



La collection "Kid Pocket" est vraiment idéale pour les très jeunes lecteurs, je recommande !

Cette saga aussi émouvante que passionnante décrit les rapports entre mère et fille sur plusieurs générations d'une même famille. C'est surtout le thème du départ qui m'a attiré. La découverte d'un nouveau monde ne m'a pas déçu. Les aventures de Samantha Edwards en Europe, non plus. Mais la suite, plus psychologique et sentimentale m'a bien accroché aussi. Certainement grâce à cette écriture fluide qui nous fait découvrir de nombreux instantanés de vie émouvants, comme le fait l'héroïne avec son appareil photo. Coïncidence ou pas ? Samantha Edwards existe aujourd'hui en tant que photographe en Angleterre !

Lecture jeune, n°128 - Reed, 10 ans, n’en peut plus de ce poids trop lourd qui pèse sur ses

épaules. Cet été là, alors que tout semblait aller pour le mieux, son

univers et ses repères s’effondrent. Sa mère accouche d’un enfant

mort-né et sombre dans une profonde dépression ; son père, déjà

peu présent, quitte définitivement la maison après s’être amouraché

d’une jeunette. Alyssa ne peut plus compter que sur sa grand-mère,

danseuse guillerette et rêveuse acharnée. Alyssa – pardon, à partir de

maintenant, elle s’appelle Poison – devient une petite fille audacieuse

et courageuse qui revendique haut et fort son droit d’exister et de

vivre son enfance, tout en ayant peur de grandir trop vite.





Un très joli roman sur les liens fragiles qui unissent les parents et leurs

enfants. Plus qu’une chronique de la vie familiale, il s’agit ici d’une véritable

quête identitaire. Poison ne cherche pas à sauver sa famille ; elle tente

désespérément de ne pas se perdre, de se construire malgré tous les

malheurs qui s’enchaînent. La fraîcheur de l’enfance côtoie ici le vent

de révolte qui anime la jeune héroïne, tout comme la force romanesque

estompe la brutalité d’un réalisme sombre.



Amélie Mondésir