Aider une victime de viol ne consiste en rien à la prendre par la main et à la mener où bon vous semble, même si le chemin que vous voulez emprunter est l'un des bons. La bonne technique est de faire AVEC la victime et non pour elle. Il faudra donc mettre de côté les flatteries de son ego (car il est glorifiant d'être celle ou celui qui ramène un être cher de l'enfer) pour faire preuve de patience et d'empathie.
Rien ne se passera comme VOUS le voulez. Tout se passera comme la victime le pourra.
Respecter la souffrance. Quand une victime dit qu'elle va mal, c'est la vérité. Lui faire comprendre qu'elle ne va pas si mal que ça ne lui fera pas de bien, au contraire. Renier la souffrance fait du mal.
Tenir compte de la peur. C'est très important .La peur fait que les victimes n'ont pas pu réagir ou n'ont pas réagi comme on pourrait l'imaginer. Or, une réaction "comme on pourrait l'imaginer " ne tient pas compte de la peur. La peur est l'arme qu'utilisent tous les violeurs. Sans la peur, l'éventuelle victime pourrait fuir, appeler au secours, ou peut-être se défendre.Mais la peur était bien là.
Il faut la prendre en compte à chaque instant et dans chacun de vos propos.
Les réactions du cerveau . Lors d'un viol, il est impossible de se défendre . La peur est la principale raison. La peur ne donne pas des ailes, elle paralyse. Il n'y a que dans les films que les personnages trouvent en eux une force mystérieuse lors de situation de danger. Dans la réalité c'est le contraire: la peur empêche de réagir. D'ailleurs, beaucoup de victimes de viol parlent d'avoir eu peur de mourir, ce qui n'est pas la moindre des peurs.