Capturée à Compiègne, elle est jugée à Rouen, condamnée pour hérésie et brûlée comme relapse, c’est-à-dire retombée dans ses erreurs passées, après avoir repris ses habits d’homme. Le bourreau ne l’a pas étranglée pour lui épargner la souffrance, ce qu’on faisait d’habitude (rappelons à ce propos que, contrairement à une idée reçue, la justice médiévale condamnait peu à la mort). On rallume le feu à trois reprises pour que la totalité de son corps soit brûlé. L’ensemble des cendres est jeté dans la Seine du haut d’un pont. Au XIXe siècle, Jeanne est devenue un élément essentiel de l’identité française, telle que celle-ci s’était précisée en 1789 avec l’avènement de la souveraineté nationale.