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Lors de la deuxième exposition impressionniste de 1876 cette « Etude, Torse, effet de soleil » alimenta, comme toujours, la critique. Plusieurs, hostiles, notèrent le jeu des couleurs sur le corps nu du modèle, mais furent rebutés par le sujet. L’un d’entre eux parle de « putréfaction d’un cadavre », un autre des « tons violacés de la viande qui rancit ».
Ils ignoraient l’habilité de Renoir, qui capte la danse du soleil sur la chair tandis que la lumière filtre à travers les feuilles au-dessus de la jeune femme dans l’ombre.
Cette superbe toile était un manifeste de la technique impressionniste.
Le peintre Caillebotte, mécène des impressionnistes, acheta la toile qu’il léguera, à sa mort, le 21 février 1894 avec environ 70 œuvres impressionnistes à l'État en stipulant « que les tableaux n'aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre ».