Parfois, quand je vis quelque chose de fort dans mon monde de nature, que ce soit un coucher de soleil particulièrement flamboyant ou une poignée de fraises des bois au goût incomparable, j'éprouve le besoin de prendre une photo et de l'envoyer à quelqu'un. Comme s'il fallait la présence d'un témoin pour donner de la consistance à un bonheur éphémère. Comme si loin du regard de l'autre, ma vie d'une certaine manière n'existait même pas.
J'ai beau avoir choisi un mode de vie atypique, je ne vis donc pas encore vraiment pour moi.