Tancrède Vallerey

Cramponné des deux mains au bastingage, de l'arrière, je cherchais en vain du regard sur l'océan couvert de brume les contours d'un rivage invisible.
Le jour se levait à peine. La mer était calme, une pénombre angoissante enveloppait toutes choses et, là-bas, à l'autre extrémité du pont, les clameurs de détresse des passagers montaient comme un concert de plaintes surhumaines.
La soudaineté de l'accident n'avait rendu possible aucune mesure de sauvetage. Le "Van Diémen" avait heurté dans le brouillard un récif inconnu.
Déchiré sous la ligne de flottaison, le navire portait une plaie mortelle....
(extrait du premier chapitre "Le naufrage du Van Diémen" de l'édition parue chez "Nathan" en 1945)

C’était un homme de quarante ans, au visage glabre, aux cheveux bruns taillés en brosse, aux traits mobiles et fatigués. Physionomie assez vulgaire, mise soignée, apparence plutôt fashionable.

Mademoiselle, dit-il, si je requiers de vous cet effort personnel, c’est parce que les femmes observent en général, bien mieux que les hommes, les détails d’un costume ou d’une physionomie.

Les Pyramides sont loin d’ici, et nous ne sommes pas des aviateurs… Ce n’est pas dans le ciel qu’un archéologue travaille, c’est dans le sable de la vieille Égypte.

Cette vente ne présentait pas pour moi l’intérêt que j’aurais pu en attendre, car les fameux joyaux du maharadjah, quelle que fût leur valeur ou leur ancienneté, n’étaient pas ce qu’on appelle des bijoux. Il s’agissait simplement de pierreries, rubis, émeraudes, diamants, topazes, dépourvus de toute monture, et beaucoup plus captivants pour un joaillier que pour un antiquaire ou un archéologue.

La découverte d’une ville enfouie constituait alors pour mes ambitions un élément prometteur de réussite. Les fouilles se prolongeraient durant des mois, et, comme miss Florence s’intéressait avidement au labeur de son père, comme elle le suivait dans toutes ses recherches, j’étais assuré de partager encore assez longtemps l’existence de celle que j’aimais.

J'aime les métaphores françaises, même quand elles ne signifient rien… elles sont expressives…