Tatsuhiko Takimoto

C’est un roman avec des thématiques et des angles d’attaque intéressants mais dont l’exécution est confuse et parfois mauvaise.

L’auteur lui-même reconnaît, en interview, préférer les adaptations de son œuvre. Il y a beaucoup de choses qu’on peut reprocher: le style du bouquin est celui qui se dégagerait d’une fiction d’ado écrite en quelques nuits sur Watppad plutôt que celui qu’on se sent en droit d’attendre d’un livre imprimé. Les descriptions sont brèves et sans style, les actions des protagonistes sont quelquefois en décalage avec leur personnalité, et, à d'autres endroits, c’est toute la suspension de l’incrédulité qui en prend un coup, tant les hasards sont heureux. C’est dommage.



Les personnages et les rapports qu’ils entretiennent sont, heureusement, intéressants, et je crois que c’est la seule force de ce roman, celle qui l’a rendu populaire auprès d’un public aussi mélancoliquement paumé que son narrateur. Ce livre, écrit au début des années 2000, brise un tabou sociétal — celui de l’anxiété pathologique et existentielle — et est le porte-voix, la représentation qu’il manquait à une génération de jeunes reclus, effrayés du contact social autant que de la manière dont ils s’en isolent, conscients du sort dans lequel ils s’embourbent mais incapables de se relever, accablés par leurs hontes d’eux-mêmes, défaillants en amour-propre ou fuyant en avant pour ne pas se regarder en face. Des jeunes adultes perdus, blessés dans leur être, tordus dans leurs rapports à eux-mêmes, à l’heure des sociétés du Nord compétitives et narcissiques. La fiction est ici un miroir aveugle, qui ne juge ni ses personnages ni ses lecteurs.



Heureusement toutefois pour ces derniers, il y a une évolution dans les actions et les liens entre les personnages. Chacun des protagonistes s’engouffre dans des moyens discutables et régressifs pour rendre son quotidien supportable: le narrateur se drogue et s’invente une théorie du complot à laquelle il s’efforce plus ou moins bien de croire pour blâmer ses malheurs sur autrui, Yamazaki, un otaku, s’immerge dans des univers de fiction déviants et Misaki développe la technique de mépriser les autres, pour sauver sa fierté. On le voit, tous sont toxiques pour eux-mêmes. Ces comportements ne sont que des réponses défensives et spontanées aux problèmes qu’ils rencontrent: ils ne savent pas réagir autrement, car toute autre action les ferait sortir de leur zone confortable et les mettrait en terrible danger psychique. Pour autant, tous ces personnages veulent s’échapper de leur condition et être authentiquement heureux.

La profondeur inattendue des personnages dans ce récit maladroit et au style inexistant, destiné à un public de niche (lecteur de light-novels japonais), est ce qui le rend humain et touchant, (et le fait résonner avec ses lecteurs). L’adaptation en animé (je me permets une petite comparaison) a très bien su extraire cette caractéristique essentielle, et a mis de côté des situations peu crédibles qui rendaient la lecture agaçante.



Welcome to the NHK, ainsi, est l'œuvre d’un écrivain en herbe, avec une myriade de défauts plus ou moins importants mais dont le propos et la thématique étaient nécessaires en 2000, et d’autant plus peut-être ces temps-ci. Des centaines de milliers de personnes autour du globe se sont reconnues dans le spleen existentiel de Satô: ce light-novel qui ne paie pas de mine, et qui honnêtement n’est qu’un premier jet,, a trouvé un public international lorsque les droits ont été négociés pour produire une version animée de qualité. Je crois que ce sont les meilleurs honneurs que pouvait recevoir son auteur, Tatsuhiko Takimoto, lui-même souffrant de phobie sociale lors de l’écriture et ayant bataillé pour s’en sortir. Allez, ne déprimez pas, croyez en l’existence d’une porte de sortie, et vous verrez que ca va le faire. Il faut y croire!

Misaki revendique Satô comme étant sa propriété. Quand à lui il fantasme toujours sur Hitomi, alors qu'elle est mariée.

Satô est parti chez ses parents, Misaki le vie presque mal, et pour le faire revenir elle retourne à l'école.

Volume qui par en cacahuète à cause de Satô comme d'habitude ! Mais il ne sort pas de l'optique de la collection. Et c'est un finale réussi qu'on a là.

Hitomi prend une place importante dans ce volume. Elle permet presque à Satô (d'enfin) vraiment voir Misaki.

Hitomi fait une proposition assez... alléchante pour Satô, en espérant qu'il ne succombe pas au charme de la femme mariée qu'est devenue son première amour. Quand à Misaki, elle subi l'école et Shirô lui déclare son adoration, pour lui elle est : "un ange".

Hikikomori power !! Alors ça c'est un manga qui commence bien... Un personnage principal complètement débile. Un voisin/meilleur ami otaku pervers qui fait croire qu'il a une vrai vie ! Et une fille folle alliée qui débarquent !

Un premier tome fort en rigolade, et en prises de tête.