Citations de Téric Boucebci (12)
À Neria Di Giovanni
Où est l’enfant sur les branches ?
Suspendu !
Sous le chant des merles,
quand les couleurs du ciel seront passées,
il les attendra encore,
et encore,
et s’en ira après avoir cueilli quelques constellations,
quelques histoires sur nos vérités.
ÀViviana, dans ces vies
6 -
Lumière,
chacun se perd à te chercher
imaginant formes et dimensions,
éblouie.
À Merwan Alexis Boucebci
L’étoile oubliée,
posée sur un rocher,
attend qu’une vague l’emporte.
C’est de cette écume là que se fait le jour.
ÀViviana, dans ces vies
5 -
Au matin,
l’orage s’étouffe
et le jardin s’éveille.
Sous la branche d’acacia,
sous le poids de la goutte,
la rose ploie.
Je ferme les yeux, le ciel s’est tu.
ÀViviana, dans ces vies
4 -
Le ciel s’éclaircit,
la tourmente est passé.
Quelques secondes d’éternité laissent leurs marques.
Ici et là,
les hommes continuent de se tourmenter,
s’agitant dans le bruit et la fureur,
déchirant la beauté des origines.
À Andrea Moorhead
Entre les montagnes le chant des étoiles.
Au loin,
dans la plaine,
le peu de feu s’est éteint.
À Maria Masia
Nous sommes les feuilles d’automne,
vivantes et pleines d’histoires,
chutant dès le début de notre voyage vers la renaissance.
Nous sommes des brassées de fleurs de printemps,
pleines de couleurs et d’envies,
éblouissantes, attirantes, éphémères.
À Richard Martin
Ton ombre, aveugle,
courait.
Soulevant la poussière,
obscurcissant tes pas.
Le souffle a délié la nuit
de sa gangue de pénombres.
ÀViviana, dans ces vies
3 -
L’aube naissante
avale la nuit.
Iris et belles de jour,
aux premiers rayons, s’abandonnent
ÀViviana, dans ces vies
1 -
Non, je ne porte rien,
non, rien de beau,
juste un vêtement de peau…
… d’être.
À George Emmanuel Clancier (i.m)
Seules craquent les branches avec les saisons.
La chrysalide se déchire,
libérant les ailes bleues.
L’envol le porte haut,
ce papillon naissant,
laissant là, l’ancienne peau,
ce témoin d’autres vies.
ÀViviana, dans ces vies
2 -
Un tumulte à venir,
blanc, gris, noir,
en volutes ouatées,
avance inexorablement.
La braise changeante
aux prémices de l’orage
frissonne sous le souffle.
Bientôt, la pluie,
taillera sous le sable
la rose enfouie.