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Citation de reflexo84


Il existe un bodhisattva du nom de Ksitigarbha qui a fait le vœu de se rendre sur les lieux où il y a beaucoup de souffrance afin de servir les êtres et de les aider. Il y a des enfers un peu partout sur la planète. L'enfer se trouve parfois dans notre famille, dans notre communauté ou dans notre pays. Nous nous haïssons, nous nous tuons et utilisons des bombes et des armes pour nous entretuer.
Alors même que nous appartenons à la même famille, au même pays, à la même communauté et à la même culture, nous nous créons un enfer. Ksitigarbha est prêt à aller dans ces enfers pour venir en aide à ceux qui souffrent. C'est très difficile. Il faut avoir de la fraîcheur, se montrer patient et persévérant et être armé de la non-peur. Vous n'êtes pas là pour faire des reproches, mais pour contribuer à mettre fin à la peur, à la colère et à la violence. Vous venez offrir votre compréhension et votre compassion et aider les autres à générer de la compréhension et de la compassion dans leur cœur.
Bon nombre de médecins, d'infirmiers et de travailleurs sociaux sont des Ksitigarbha vivants qui décident d'être présents dans les lieux de souffrance sur Terre pour apporter leur aide. Le bodhisattva Ksitigarbha est très concret, ce n'est pas seulement une icône.
De nombreux jeunes mènent comme lui des actions aux quatre coins du globe en se mettant au service des autres. Ils ne craignent pas la souffrance, parce qu'ils savent qu'ils peuvent apporter un soulagement. Ils sont protégés par une forte énergie de compassion et par leur aspiration.
Il est très important de soutenir ceux qui forment le vœu d'aider les autres afin qu'ils ne perdent pas leur aspiration et n'explosent pas en plein vol. Nous leur envoyons notre énergie d'encoura-gement. Après avoir passé six mois ou un an à travailler dans un contexte très difficile, ils rentrent chez eux et ont besoin de se reposer et de recharger leurs batteries. Nous devons prendre soin d'eux et les aider au mieux à se régenérer, afin qu'ils puissent repartir en mission. Ils ont besoin d'une communauté, d'une sangha, afin de pouvoir continuer longtemps à mener leurs actions.
Quand vous êtes confronté à une situation difficile, vous devez savoir comment cultiver l'artiste, le méditant et le guerrier en vous
- la détermination, la non-peur et l'endurance de Ksitigarbha - afin d'apporter de l'équilibre et de la stabilité dans votre entourage. Il y a des décennies de cela, alors qu'on ne voyait pas comment la guerre au Vietnam pourrait s'arrêter, la plupart des gens étaient désespérés, surtout les jeunes. Je me souviens que, un jour, un groupe de jeunes m'a demandé: « Thay, pensez-vous qu'un jour la guerre sera terminée? » Cela faisait des années que le pays était en guerre et rien ne semblait indiquer qu'elle allait prendre fin un jour. C'était très difficile de leur donner une réponse, mais, après avoir inspiré et expiré, je leur ai dit: « Mes amis, nous savons que tout est impermanent, et c'est aussi le cas de la guerre.»
La réponse à cette question n'est pas si importante. Ce qui compte dans chaque situation, c'est de trouver un moyen de cultiver la compassion, le calme et la clarté. Tant que ces éléments seront vivants en vous, il y aura de l'espoir. Le pire ennemi est le déses-poir, et c'est la raison pour laquelle il est essentiel de ne jamais perdre espoir. Notre pratique du calme et du regard profond nourrit notre espoir et nous fait gagner en éveil, en quantité et en qualité.
D'innombrables personnes sont prêtes à changer de comportement et à agir pour des causes telles que la paix, la justice sociale et la protection de la planète. Nous ne devrions pas nous sentir seuls. La tentation de perdre espoir et de recourir à la violence est toujours là, mais si le méditant et l'artiste sont vivants en nous, alors, le guerrier saura exactement quelle direction prendre.
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