Les secrétaires de la Banque Internationale de Genève (B.I.G.) avaient surnommé Hector Bouchy, le fondé de pouvoir, la plante verte.
Ce qui l’apparentait à l’espèce végétale était sa carnation et son maintien statique. Hector Bouchy bougeait peu, battait des paupières avec parcimonie, avait un regard fixe qui mettait souvent mal à l’aise ses interlocuteurs. Enfin, dernière particularité, il mangeait fréquemment des chocolats ; peut-être était-ce finalement la raison de son teint vert ?
Néanmoins, sa fonction forçait le respect, surtout à proximité de ses oreilles qui encadraient un crâne totalement chauve.