Dès le début des années 1990, la Dream Team a fait ses gammes sur des "braquos donnés", autrement dit sur les cibles (banques, fourgons) dont les principaux verrous de sécurité ont déjà sauté. Des fourgons blindés sont ainsi "tapés" selon un modèle économique qui ferait rêver n'importe quel banquier et trésorier d'une campagne électorale : l'assaut, non simulé, permet par exemple de mettre la main sur un million d'euros ; lestée du butin, l'entreprise de transport de fonds en déclare le double à sa compagnie d'assurances et en refourgue une partie à un banquier occulte d'un parti politique, un groupe radical qui ne rate pas une occasion de stigmatiser les "casseurs" aux visages basanés qui perturbent l'ordre social en France. Bref, un "enfumage" comme seuls certains politiques et "condés voyous" en connaissent l'infernale composition.