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Citation de AuroraeLibri


Au milieu du XIXe siècle, le libéralisme et la théorie de l'évolution règnent en maître.(...) Il s'agit pour l'homme de découvrir les lois de l'évolution, non de les changer.On peut dire que l'oeuvre de George Eliot, par exemple, comme celle de beaucoup d'auteurs réalistes victoriens, s'inscrit dans cette tendance, même si elle tempère cette vision du monde en prônant implicitement certaines réformes sociales et en mettant l'accent sur la nécessaire compassion humaine.Elle critique les excès de la société mais sans en contester les fondements...l'homme peut, par son jugement, la connaissance de soi et les moyens qui lui sont offerts, affronter les obstacles de l'existence et trouver sa place au sein de la société; l'ordre, perturbé le temps des péripéties d'un roman, est restauré à la fin.
La critique de la société victorienne effectuée par Hardy semble, en revanche, plus fondamentale.Tout en évoluant dans un cadre classique, il le subvertit.Loin de trouver dans la société les moyens d'une réalisation de soi, le sujet hardyen est confronté à l'absurdité du monde hostile qui l'entoure, où il se sent étranger et où il risque de devenir étranger à lui-même.Le monde peint par Hardy ne conduit pas à la libération de l'homme mais à son aliénation.
Ce thème, qui se trouve au centre de l'univers du romancier, au centre de sa vision sociale, métaphysique, et de son expression artistique, nous invite à une relecture de sa fiction.
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