Thierry Karpiel

Bien d'accord avec Oliver Gallmeister qui conclut sa préface de cette manière : "S'il ne fallait garder qu'un seul livre de pêche dans sa bibliothèque ce serait lui".



Alors en toute franchise, je ne suis pas du tout passionnée par la pêche, les rivières et les poissons en général. Celui qui adore la pêche c'est mon fils. Il faut le voir ranger ses leurres dans ses boîtes amoureusement, délicatement, passionnément. D'ailleurs c'est bien la seule chose qu'il range mais ça c'est un autre débat.



Reçu dans le cadre d'une masse critique, je tiens le précieux bouquin dans les mains et je commence à la parcourir et là surprise ! J'ai le coup de coeur pour cet ouvrage. Alors c'est vrai les articles sont rangés par ordre alphabétique mais la ressemblance avec le dictionnaire s'arrête là. Cet ouvrage est loin d'être ennuyeux. C'est écrit de manière sublime et poétique.

"Je me souviens d'une belle journée d'août, dans un village de Haute Savoie sur lequel le temps a peu de prise. Les champs venaient d'être moissonnés et l'air était tout empli de l'odeur de paille fraîche et de poussière d'été".

Moi ça me fait rêver des lignes comme ça. J'ai l'impression d'y être.



Thierry Karpiel nous livre ses souvenirs de pêche, ses connaissances et son amour de la nature. Il délivre généreusement ses trucs et astuces de pêche.

J'ai appris plein de choses. Notamment sur la baie des Anges à Nice où j'ai passé plusieurs étés et qui a été nommée ainsi parce qu'elle abritait autrefois une foule d'anges de mer, espèce inoffensive étrange à mi chemin entre le requin et la raie, aujourd'hui quasiment disparue.

Même lorsqu'il évoque les asticots dont je peux vous assurer je ne suis pas fan, c'est dit d'une telle manière que l'on lit l'article avec plaisir et intérêt. Il parvient à partager et à nous faire aimer la beauté de la nature dans tous ces éléments. Et même l'asticot devient plus sympa et mignon "larve blanche un peu grassouillette qui très vite va mesurer 1 cm" même s'il n'a ni queue ni tête.



J'ai souvent souri devant l'évocation de ces souvenirs.

"En Bretagne, la pluie ne mouille que les cons." J'y pense sur la berge, la capuche enfoncée, pendant que les gouttes crépitent, rebondissent et résonnent jusque dans mon crâne, coulent sur mon nez et me forcent à regarder par dessus mes verres de lunettes. Pourquoi ne suis-je pas à l'abri? Que fais-je là, cramponné à ma gaule, à regarder mes doigts rosir et à me refroidir lentement, comme un marin appuyé sur la barre de son voilier? [...] Qu'est ce l'inconvénient d'une douche froide [...] comparé à l'heureuse perspective d'une journée de pêche en pouvant accéder seul ou presque à tous les bons postes? Car si la pluie mouille les cons, elle ne mouille pas les poissons; ils sont même plus actifs ces jours là, pour peu qu'elle ne refroidisse pas l'eau !



Vous l 'aurez compris, ce livre est une belle découverte et un gros coup de coeur inattendu. Mon fils de 11 ans dort pratiquement avec.

Je remercie Babelio et les Editions Gerfaut pour ce beau cadeau qui a ravi mère et fils.

Mon fils attend avec impatience l'ouverture de la pêche et je crois que je vais me laisser tenter.

Ce livre est une déclaration d'amour à la Nature que l'auteur pratique en savourant l'Art de la pêche. A travers chaque article illustré et classé par ordre alphabétique, il nous décrit ces moments simples qui donnent un sens à la vie. Car ce n'est pas un pêcheur comme les autres qui nous donne un cours d'halieutique. Au-delà des poissons qu'il connait à merveille, il nous conte de sa plume exquise une mère qui cuisine un juteux plat au retour de pêche ou un instant de contemplation d'un lac. J'ai peu apprécié les passages encyclopédiques (même si en les connaissants désormais mieux, j'ai plus d'empathie pour nos amis marins) mais j'ai adoré les anecdotes qui parsemaient ce joli livre illustré. Je ne verrais plus la pêche de la même manière !

Je remercie Babelio ainsi que les Éditions Gerfaut.

Ce livre m’a connaître la passion des pêcheurs en l’occurence un jeune cousin qui dès son jeune âge nourrit une passion pour la pêche (à 10 ans il a eu sa première canne à pêche.... maintenant 19ans et toujours autant passionné )

Nous avons lu tous les deux «  Des poissons plein la tête « et sa passion a été plus que renforcée. Évidemment pour moi une des découvertes des préceptes sur les différentes formes de pêche : à la mouche, à la truite , à l’ablette, de la vive. ... je trouve très élégant et délicieux les rapports et termes du narrateur avec l’animal -poisson «  sa robe légère à pois noirs , soyeuse et moirée...

Lorsque je rencontrerais dorénavant les pêcheurs sur les bords du Canal de Bourgogne ma vision sera tout autre.

Enzo (cousin) attend avec impatience l’ouverture de la pêche du côté de Bordeaux.

Belle découverte pour moi