Lorsqu’on songe aux débats houleux, aux innombrables tours de table, aux claquement de portes qui ont conduit l’Académie Goncourt à préférer Leblond à Giraudoux en 1909, Elder à Alain-Fournier en 1913, Mazeline à Céline en 1932, on a peine à comprendre la tempête qui, en ce matin du 11 décembre, s’apprête à déferler sur la rue Hamelin. Tout semblait joué, les perdants s’étaient résignés, la discussion ne fut pas très animée, il ne s’agissait que de déposer une couronne de lauriers sur la tête d’un écrivain obscur. Pourtant, à peine la nouvelle est-elle connue que s’élève un chœur de protestation .