je t'offre enfin au matin la course des écureuils qui fuient, qui fuient…
et les cris agaçants des mouettes pleureuses,
les longues voitures dans le sillage de ta silhouette
gratte-ciel
les voitures qui klaxonnent longuement quand tes jambes croisent l'asphalte de leur détour
je t'offre ce matin ces enfants à cloche-pied
sur le passage pour piétons
qui récitent leurs leçons en chantant
et dans l'azur austère ces tours qui s'étirent
et ces griffes d'aurore dans le ciel indien je t'offre
je t'offre ta voix de violine, derrière de diaphanes vitrines,
ta voix qui tinte
comme un labyrinthe de lueurs