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4.69/5 (sur 38 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 18 Mars 1962
Biographie :

Naissance à Bruxelles en 1962 – je ne le ferai plus !

Vit à Montréal, écrit poèmes, nouvelles, romans tant qu'il lui reste de l'encre dans son imagination.

Pour la suite : le site de l'auteur : Lire-Écrire
https://www.thierry-noiret.com/



Source : L'auteur
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Ode à la lune

L’obscur nimbe qui s'élevait
Ne m'était guère familière
À ce point même étrange
Que seule me guidait
Dans la jungle millénaire
La lune pieuse mésange
De sa face blanche pénombre
Coulaient les diamants roses
Qui dans les yeux des colombes
Réverbèrent les secrets moroses
Les illustres grands parfums
De l'éternité déflorée pour rien
Lune toi qui parfumes
De tes cendres
Les ciels qui tombent
Si tendres
Et caches au soleil
Nos décombres
Crains le nectar des rêves
Le chant des anges
Qu'un jour oh si funeste
Ils ne te vendent
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Thierry Noiret
tous les hommes sont égaux devant la guerre
sauf le haut commandement
les états-majors
les incendiaires

tous sont égaux devant la guerre
sauf les mères qui traversent la rue
cible contre nourriture
sauf les enfants qui périssent
sous les décombres

tous sont égaux devant la guerre
sauf les soldats tombés sous la mitraille
sauf les jeunes qui voient leur futur amputé
sauf les violonistes les acrobates
les instituteurs, les infirmières
qui ne savent pas se défendre

tous sont égaux devant la guerre
ils n'ont rien à y faire
sauf les décideurs
les chefs de guerre
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Puis ce sont toujours plus de colons en Nouvelle-France. Le long du Saint-Laurent, Champlain établit ses comptoirs tandis que Jeanne Mance évangélise. Et toujours, sur les berges, un phoque rieur. Était-ce le même ? Cela paraissait bien improbable surtout que l'histoire retient peu les détails, elle préfère les grands faits humains aux sourires de phoques. Et la biographie de Cartier ne mentionnait aucun phoque, ni les livres de compte de Champlain. Le bréviaire de la très pieuse Jeanne ne contenait que prières, croyez-moi. Les phoques sont bien peu de choses aux yeux des historiographes.
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Petit phoque, tu me regardes tristement, et tes moustaches tombent soudain comme les branches d'un arbre fané. Es-tu comme moi, loin de ta femelle, déprimé ? Ballotté par les remous de ta vie plus que par le grand fleuve ? Petit phoque, je t'en prie fais-moi signe !
Pourquoi es-tu venu me rejoindre dans cette croisière ? Viens-tu comme moi à la rencontre des grandes baleines en transhumance ?
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Nous gardons les yeux baissés sur nos bols de thé, car le paysage se balance encore dans les épaisses vapeurs du soleil, trop lumineux, trop véridique pour que nous puisions l’examiner.
Ces instants sont longs que verse une théière d’argent dans nos bols... L’histoire s’y perd et les vies s’y succèdent... La lumière enfin était douce, le soleil se couchait, nous nous levions maintenant pour prendre d'autres clichés des medersas qui plongeaient dans l'ombre et les rougeurs du soir leur masse imposante pour ne refaire surface qu'au matin. Nos appareils photographiques mitraillaient une fois encore le réel, pour le restituer plat comme les souvenirs dans nos journaux et magazines des lendemains.


Samarkand, 1996
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Comme, en ce temps-là, les moines étaient bâtisseurs et les miracles à la portée des ecclésiastiques, il ne fallut que quelques semaines pour que s’élève une abbaye... une bien curieuse abbaye, car si elle n’enviait en rien les plus beaux édifices gothiques primitifs, les moines, eux, savaient qu’elle n’était bâtie que de sable, de vent et d’eau de mer...
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pourquoi ne pas ficeler
l'horizon au piquet
de notre appétit que l'on sache
où poser bagages
où semer la plante
de nos pieds

(p. 33)
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Thierry Noiret
Écrire. Il préférait son traitement de texte et ses publications. « La parution d'un nouveau livre est plus enivrante que la venue d'un enfant. L'éditeur accepte le manuscrit, après corrections, palabres et changements inéluctables, le met sous presse. Enfin vient le moment où il paraît tel un nouveau-né; nous ne savons d'avance ni son sexe, ni son aspect, ni son caractère. Ressemblera-t-il à son père ou à son entourage ? Il faut attendre le public, que le livre grandisse, que la lecture le fasse croître, que les critiques le rendent plus policé, plus mûr... ou encore plus velléitaire. Il doit trouver sa voie, son rayonnage dans les librairies et son confort dans les bibliothèques. Il doit s'user entre toutes les mains, provoquer des passions et tomber éperdument amoureux de son public adulé. Tout cela ressemble bien plus à la vie. Étrangement plus que l'homme lui-même me confia-t-il un jour. Je suis en quelque sorte déjà enceint du prochain être alors que celui-ci n'a même pas appris à marcher. Peut-être vaudrait-il mieux espacer les naissances, éviter les conflits dans la fratrie. Mais peut-on s'empêcher de faire l'amour avec celle qu'on aime ? Non et la contraception n'existe pas dans le domaine de l'écriture ou de l'information. Pas encore... »
Mon ami était bel et bien un excentrique.


(Leçon d'Histoire de "Aujourd’hui, c’est déjà la nuit")
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Thierry Noiret
Parfums corrompus
Fraîcheurs exquises
Des tabacs repus
Fleurs des Marquises
Rose poussière
Respiration de velours
Jacinthe délire accepté
Sucre liqueur thé
Muguet sous-bois déterré
Ruche concave perforée
Odeur de sainteté
Encens d'intimité
Odeur damné de l'éther
Voyage sans retour
Doux parfums qui se consument
Effluves qui émanent de la lune
Longs arômes du temps
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Thierry Noiret
Les moines avaient pour habitude de longuement méditer sur la grève avec pour contemplation divine le déferlement des vagues, le mouvement régulier des marées, les entrelacs d’ocres et de bruns, le miroir des lames de mer prisonnières des bancs de sable. Dans le fracas du vent qui s’abîme sur la mer, Dieu leur murmurait le vacarme des temps à venir : vaisseaux de ferrailles, amerrissage de machines volantes, routes de feu vers l’horizon. Il y avait la pluie souvent, et toujours le vent, les pluies de sable et les lames de mer. Il y avait encore le brouillard qui tombait telle l’haleine de Dieu... Toutes occasions pour se fondre dans le paysage et disparaître du regard des hommes. Il y avait les saisons et parfois le soleil. Il y avait enfin la grande marée d’équinoxe et l’eau si basse qu’elle fuyait à l’horizon.

(L'abbaye des Sables de "Dentelles des Flandres" )
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