Mais, même si ce 21 juin 1973 fut le point d’orgue de la violence politique de ces années-là (les archives de l’époque sont hallucinantes), ce genre d’incidents ou de batailles rangées avec la police étaient courants, sans que le pouvoir ou la presse ne parlent de bandes criminelles quasi terroristes, comme on le fait aujourd’hui. « La tolérance face à la violence politique a sérieusement diminué, analyse l’ancien autonome. Pour nous, les black blocs, c’est quasiment des bisounours. »
Les références idéologiques des black blocs sont multiples. Alain Vastel, ancien CRS, professionnel du maintien de l’ordre déjà cité plus haut, reconnaît ainsi bien volontiers aux black blocs la qualité de militants politiques.
« Ce sont les Gilets jaunes, des classes populaires qui ont fait vaciller le pouvoir, ce que le bloc, composé majoritairement d’une élite politisée ultra minoritaire, n’a jamais réussi à faire.