À la fin du XIXe siècle, la prise de conscience des effets négatifs de la révolution industrielle - pollution, misère, ouvrières et autres injustices sociales - déclenche des mouvements réformateurs. Des critiques s'élèvent contre les conditions de travail dans les usines, mais aussi, chez les artistes, contre l'académisme et les aspects éclectiques de l'historicisme. Ils s'organisent et se regroupent, suivi en cela par les artisans d'art, avec pour objectif de renouveler l'art et la création.
En Angleterre, dès le milieu du XIXe siècle, Dante Gabriel Rossetti et son cercle fondent une confrérie préraphaélite, qui prone un retour à la nature et célèbre l'art médiéval. Par la suite, William Morris et John Ruskin lancent le mouvement Arts & Crafts, qui voit également dans la nature et le travail manuel une alternative à la production industrielle.
Voir dan l'Art nouveau une réaction contre l'historicisme ne peut s'expliquer sans évoquer la révolution industrielle. Celle-ci, qui fait ses premiers pas en Grande-Bretagne dès le XVIIe siècle, redéfinit le travail humain et fait apparaître des machines et des produits, mais aussi des villes et des modes d'habitat inédits.