La modophobie trouve à nos frustrations des causes extérieures, c’est une manière sophistiquée de blâmer les autres parce qu’on est malheureux, plaide-t-il. Mon cynisme est davantage une forme d’acceptation que de fatalisme. Il faut juste accepter que les humains ont tendance à se comporter de manière individualiste ou égoïste, même s’ils ne le sont pas toujours. Si on imagine l’humain exempt d’égoïsme, on se condamne à être déçu. C’est Marc Aurèle qui suggérait, pour mieux vivre sa journée, de se lever chaque matin en imaginant qu’on va rencontrer quelqu’un qui pue ou qui est méchant — ce qui de toute façon se produit rarement. Il suffit souvent de changer ses perceptions, de cesser de vouloir modifier le comportement des autres, pour être plus heureux, plus calme.