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Citation de xTHX1138x


Le petit pourcentage d'individus qui s'accapare la majorité des richesses a intérêt à faire croire qu'ils le méritent. La meilleure façon de dominer le reste de la population est de faire accepter par tous, comme une vérité indiscutable, qu'un individu est maître de son destin et que la réussite ou l'échec ne sont dus qu'à sa seule personne. Cette fable est présente partout : dans les biographies ou les émissions consacrées aux hommes politiques, patrons, artistes ou sportifs qui mettent au centre de leur réussite leurs personnalités plutôt que les institutions qui leur ont permis d'y accéder ; dans les politiques fiscales accommodantes à l'égard des très riches qui légitiment qu'une grande fortune ne dépend que du talent de son détenteur et que, par conséquent, la taxer s'apparenterait à du vol ; dans les politiques humiliantes à l'égard des sans-emploi qui, jugés paresseux, doivent être contrôlés systématiquement sous peine de voir leurs prestations chômage diminuer. Voilà comment se manifeste concrètement le catéchisme de l'individu maître de son destin. La réalité est pourtant bien différente et les faits montrent que le volontarisme individuel ne pèse pas grand-chose face à la reproduction sociale. (p.55-56) [...]
Warren Buffet, homme d'affaires milliardaire américain, disait très justement à cet égard : "Personnellement, je pense que la société est responsable d'un pourcentage significatif de ce que j'ai gagné. Plantez-moi au milieu du Bangladesh, du Pérou ou d'ailleurs, et vous verrez ce qu'est réellement capable de produire mon talent dès lors qu'il lui faut s'exercer sur le mauvais type de sol ! Dans trente ans je serais encore en train de lutter." (p.63)
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