Thomas Porcher vous présente son ouvrage "
Mon dictionnaire d'économie : comprendre, se positionner, débattre" aux éditions Gallimard. Entretien avec
Jean Petaux.
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Si les sans domicile fixe étaient les habitants d’une ville, elle serait la 6ème plus grande ville de France entre Nice (340 000 hab) et Nantes (282 000). C’est une catastrophe et une honte pour notre pays.
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[ en réaction à cette information du 15/11/2020 : Depuis 2012, le nombre de #SDF a doublé en France. Il a même triplé en 20 ans. On compte actuellement environ 300.000 sans domicile fixe dans le pays. (Fondation Abbé-Pierre) ]
Honnêtement, qu'avait fait de mieux François Hollande que Nicolas Sarkozy pour les agriculteur ? Vingt ans d'alternance droite-gauche qui avaient vu les exploitations fermer, les salaires diminuer et les suicides augmenter.
Pourquoi ? parce que s'occuper de nos agriculteurs suppose de remettre en cause des dogmes comme la productivisme, la mondialisation et la financiarisation de notre économie.
La grande hypocrisie de notre société est de faire comme si les burn-out, le malaise au travail ou les suicides étaient les conséquences de problèmes individuels et non pas structurels. La solution à la souffrance au travail se trouverait donc dans le développement personnel.
Ce que ne vous dirons jamais les représentants du MEDEF ou autres experts libéraux, c'est que des cadeaux fiscaux qu'ils ont défendus comme le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) -mis en place en 2013 puis remplacé par un allègement de cotisations sociales patronales depuis l'élection d'Emmanuel Macron - et le crédit d'impôt recherche (CIR) - entré en vigueur en 2006 - sont considérés comme des subventions et donc augmentent la dépense publique! Donc oui, il faut baisser la dépense publique quand il s'agit de service public, jamais quand il s'agit de subventions offertes aux entreprises.
Cerise sur le gâteau, le 1 % des ménages les plus riches, qui possède déjà 25 % du patrimoine français et qui a été le principal bénéficiaire de la croissance économique ces trente dernières années, a obtenu une diminution d’impôts de 4 milliards d’euros avec la réforme de l’impôt sur la fortune ISF), tandis que symétriquement étaient annoncées une diminution des APL et des baisses de moyens pour le service public, notamment l’hôpital qui a dû faire 1,6 milliard d’économie en 2018.
De 1980 à 2007 , cette logique libérale a été poussée à son paroxysme , au point qu'elle a fini par permettre à la première puissance mondiale , les Etats-unis , de distribuer des salaires très faibles pour compenser les coûts des entreprises et de créer des prêts spécialement pour les pauvres ( les subprimes ) pour qu'ils puissent consommer tout en ayant des salaires de misère . La déréglementation du système financier a ensuite permis de se débarrasser de ces emprunts non remboursables en les transformant en titres pour les faire disparaître dans un système financier parallèle nommé ' shadow banking " ce système complètement fou a fini par provoquer la crise de 2007 . Sauf que à la différence de la crise pétrolière des années 1970 , cette crise n'a pas engendré un chamboulement des forces aboutissant à un nouveau mode de régulation de l'économie . Bien au contraire , la logique libérale s'est renforcée .
Les prétendus défenseurs de l'Europe ------ aiment mettre en avant le modèle allemand , il est vrai que l'Allemagne a un excédent budgétaire , que sa dette est revenue à son niveau de 2005 et qu'elle a un excédent commercial ----c'est aussi le pays où les inégalités ont le plus progressé entre 2000 et 2010 , le taux de pauvreté y a augmenté de 54 % en dix ans , le taux de travailleurs pauvres a doublé , les personnes cumulant deux emplois ont augmenté de 80,7 %et le nombre de retraités pauvres de 30 % . Enfin le manque d'investissement de l'Etat a engendré une dégradation des infrastructures publiques . L'Allemagne est en fait un pays riche ---- avec beaucoup de pauvres .
Vous commencez par retirer des moyens à l’éducation alors que la population est plus jeune, ensuite vous retirez des moyens aux services publics notamment à Pôle emploi alors que la population est plus pauvre et plus touchée par le chômage, puis pour la partie qui travaille en CDI, majoritairement ouvriers et employés, vous concoctez une loi “travail” qui permet de licencier plus facilement, enfin vous retirez les aides sociales leur permettant de survivre. Vous obtenez ainsi une population totalement insécurisée prête à travailler à n’importe quel prix.
Jusqu’à présent, les États ont préféré la posture du déni climatique plutôt que celle du défi.
La dette publique est agitée comme un épouvantail quand il s'agit de financier l'éducation, les hôpitaux, la petite enfance, mais disparait quand il est question de baisser la fiscalité des plus riches ou les grandes entreprises.